D’après le texte Du Tableau de service au théâtre de J. Vilar
      
Cahiers Théâtre Louvain, 1985          
    
Adaptation  François Duval, Laurent Bouvier    
Interprétation, mise en scène et scénographie François Duval
Interprétation, mise en scène et scénographie François Duval
Création  lumière   Luc Degassart     
Création  sonore  
Jordan Allard     
Production
Compagnie  Fortune Carrée  
   Remerciements à l’Académie Chaptal     
| Contact |  Alessandra Cocchi   Administratrice  francois.duval20@wanadoo.fr
Extrait de la préface Du Tableau de service au théâtre par Melly Puaux:
« Le projet de réunir et de faire paraître des notes qui furent affichées au tableau de service d’un théâtre serait-‐il trop mince, ou sacrilège ?
De toute évidence, ces notes n’étaient pas destinées à la publication.
Elles sont, en effet, un reflet de la vie quotidienne d’une compagnie, dans ses aspects les plus concrets, les plus pratiques, parfois les plus intimes.
Dans la plupart des théâtres, sur ce tableau placé hors des yeux du public, dans cette partie des coulisses que traversent tous les artisans du théâtre, sont fixés essentiellement horaires de répétitions, remarques et injonctions diverses, télégrammes de sympathie les soirs de générales ou de premières, parfois des articles de presse sur le spectacle en cours. Ces « bulletins de service » émanent ordinairement du régisseur technique ou de l’administration.
Dès le début du Festival d’Avignon en 1947, et plus tard au Théâtre National Populaire, Jean Vilar lui-‐même utilise le tableau de service comme un instrument de liaison, véritable moteur de l’entreprise.
Ces feuillets, percés de trous d’épingles ou de punaises aux quatre coins, portent toute l’émotion, les joies, les colères, les lassitudes et les enthousiasmes d’une équipe d’hommes et de femmes partageant une aventure exceptionnelle. Ils portent témoignage d’une conscience et d’une éthique inséparables du travail artistique ; d’une pratique qui impose devoirs et responsabilités.
(…) Ces pages, rédigées dans le feu de l’action, concises, rapides, drues, sont les jalons d’une marche en avant inéluctable, d’un entraînement à l’action sans relâche. La vivacité du style, la manière percutante, la lucidité ne laisse aucune place aux incertitudes, à la bienheureuse paresse ou à la confusion souriante dans laquelle Jean Vilar se plaît parfois.
(… ) On trouve dans chaque note le souci permanent de l’information, du dialogue avec l’équipe.
On voit comment la réflexion guide à chaque instant l’action, dans tous les domaines, et lui donne sa cohérence.
(…) L’attention, enfin, portée aux détails d’intendance, l’intransigeance dans la gestion montrent un respect extrême des biens de la collectivité, des deniers publics alloués.
(…) Et aussi l’affection, la tendresse – oh combien pudique ! -‐, la reconnaissance de Vilar envers les comédiens, les techniciens, les collaborateurs, pour les efforts accomplis, pour la réussite de l’œuvre commune. »
Note  d’intention    :    un    entretien    avec    François Duval.    
 
Le   spectacle   Vilar  :     Notes     de   service   a   été   créé   en   1996,   quelles     sont   les     origines     de   cette   seconde  naissance    et    pourquoi  cette    recréation   en    2014  ?    
Le     spectacle     a    en     effet     été     créé     en     1996     au     Théâtre     de     Suresnes     Jean     Vilar     et     repris     au    Théâtre      National    de    Chaillot          en    1997.    J’en    ai    enregistré    le    texte    pour    France    Culture    en   2006. 
Je    le    porte    en    moi    depuis    de    nombreuses    années.    Comme    beaucoup    de    textes    que    j’ai    adaptés      et     joués.    On    m’a     offert     la     possibilité    de    recréer    les    Notes    de    service    récemment. 
Sortant    d’un    spectacle    totalement    différent    (Où    j’ai    laissé    mon    âme    de    Jérôme    Ferrari)    sur    le    plan      de    la     partition    et     de    la     couleur,    j’ai    trouvé    l’opportunité    intéressante.    Confronté    de    manière           permanente         aux         difficultés         de         création         dans         la       configuration         d’une         petite    compagnie     de   théâtre   qui   est     la     mienne,   je   me   retrouve   forcément     à    l’intérieur   des   Notes.    Chacune     d’elles   fait     écho   au   travail   d’artisan   que   je   réalise   au   sein   de   ma     compagnie. 
Elles    me    confortent    dans    une    certaine    idée    de    la    manière    dont    on    doit    fabriquer    du    théâtre,    qu’au    fond       je     ne     suis     pas     malheureux     d’affirmer     en     public.     Il     y     a    certainement      une     forme     de    protestation    dans    ce    geste…     
Contrairement   à    l’origine   où   j’avais   dirigé   un   acteur   qui   incarnait     Vilar,   il   me   semblait     plus    crédible    de    mettre    la    parole    à    distance,    grâce    à    l’objet    scénique    de    la    brochure,    pour    mieux    la     restituer.   Je   voulais   isoler   cette   parole   pour   mieux   la     faire   entendre,   pas   l’emprisonner    dans       une     pâle     imitation     que     peut     induire     l’incarnation.     J’ai alors travaillé     sur     les     Notes     avec     à    l’esprit     l’idée   du   chœur   ou   du   messager,     même     si,     à    force   de   lectures   et     de   relectures,   ma    proximité     de   comédien avec les textes m'a porté à    faire   chair   des   mots. En scène j’en   oublie donc très vite cette    fameuse    brochure    !    La    parole    de    Vilar    ne    peut    se    passer    totalement d’incarnation    car    c’est    une     voix   d’adresse,   pas   seulement de  réflexion.
En    effet,    Vilar    dit    :    «    il    suffit    d’un    ou    deux    gestes,    un    rien    et    du    texte,    d’un    texte    vrai    et    beau.    Et    le    reste    passe.    ».    Pour    moi,    ce    n’est    en    rien    une    recette.    Bien    que    le    peu    de    moyens    m’ait    contraint      à      privilégier      le      texte      et      le      jeu.      Mais      cette      absence      de      moyens      m’a      toujours    convenu,    elle    va    dans    le    sens    de    ma    sensibilité… 
Par  rapport    à    la    création    qui    était    un    spectacle,    pourquoi    avez‐vous    choisi    ici    une    forme qui semble s'apparenter, tout au moins au tout début, à une lecture-‐spectacle    alors    qu’on    vous    connaît    pour    vos    incarnations    de    personnages,    avec    un    sens    de    l’engagement    parfois    extrême    voire    caméléonesque    ?    
On         vous       connaît         aussi         pour         vos       spectacles       aux         formes       épurées,         presque         dans       un    saisissement          de        l’essence même du texte        et de la forme        entrelacés.        Des       critiques       du        Monde        et        de    Marianne        ont      évoqué Jean      Vilar     en      parlant      du      dépouillement      esthétique      de     votre    dernier      spectacle.     Ce spectacle    semble    être    une    parfaite    synthèse    entre    cette    filiation     dont   on   vous     pare   et   la   parole   de   Vilar   qui   embrasse   toutes     les     vicissitudes     et   les    bonheurs    d’un    artisan‐créateur…    
J’ai    pensé    les    Notes    de    service    dans    un    lieu    quasi    imaginaire    qui    évoque    une    salle    de    spectacle    dans    laquelle    on    perçoit    encore    la    rumeur    d’une    agitation    passée.    Les    sièges    sont    recouverts.    On    pourrait    penser    qu’ils    ont    accueilli    un    public        pendant      des      centaines      de      représentations.      Un      homme,      un      passeur,      raconte      ces    représentations        à     travers      les      Notes      de      service.      Cette      scénographie      de      fin      de      partie      est    enrichie       par     une     création     lumière ainsi qu'une création    sonore qui font également leur œuvre scénographique,    tel    un    rêve    qui    va    et    vient    entre    la    matérialisation    d’un    décor    et    l’esprit    de    la    pensée    de    l’auteur.    
Depuis    quelques    années,    des    metteurs    en    scène    comme    Olivier    Py    font    à    nouveau    sonner    la    parole     et    l’   œuvre   de     Vilar     ,   non   pas     dans     une   nostalgie,   mais     pour   éclairer   la   question   de    la      place    du    théâtre    dans     la    Cité    et    de    son    fonctionnement    économique.    Comment    vous    positionnez‐vous,    vous    en    recréant    les    Notes    ?    
On    se    réfère    plus    à    Vilar    aujourd’hui    qu’il    y    a    vingt    ans,    il    me    semble.    Peut-‐être    a-‐t-‐on    besoin    dans     un   monde   en   crise   et     particulièrement     dans   celui   du   théâtre   de   retrouver   une   forme    d’éthique     à     travers   son   expérience   de   chef   de   troupe.   Mais   pour   moi,   Vilar   a    toujours   été    dans    mon    paysage    et    a    toujours    imprimé son    exigence    dans    ma    tâche    d’acteur et d’animateur    de    compagnie,    à    savoir    :    servir    les    textes.    
François Duval & la Compagnie Fortune Carrée    
François   Duval   intègre     le     Conservatoire     d’art   dramatique     de     Paris   et   devient   l’élève     de     Marcel    Bluwal.    Il    multiplie    les    rôles    au    travers    de    nombreuses    collaborations    artistiques.    On    a    pu    le    voir    notamment         dans       Les       Parents       terribles       de Jean Cocteau,       Six      personnages       en      quête       d’auteur       de    Pirandello,       Les     Sorcières     de     Salem     de Arthur Miller,     Les     Exilés     de     Joyce,     Volpone     de     Jules     Romains,    Lorenzaccio    de    Musset,    Fool    for    love    de    Sam    Shepard,    dans    Angelo,    tyran    de    Padoue    de victor    Hugo!     
En  1993,    il    crée    la    Compagnie    Fortune    Carrée,    du    nom    de    cette    toute    petite    voile    que    l’on    hissait    sur    les    bateaux    pour    sortir    de    la    tempête    qui    malmenait    les trois mâts.    L’oiseau    n’a    plus    d’ailes    est    le    premier    spectacle    qu’il    joue    et    met    en    scène    à    partir    des    lettres    de    Peter    Schwiefert.    L’élan    que     connaissent   les   représentations   parisiennes   et   avignonnaises   à   l’Escalier   des   Doms   dans   le    cadre       du     Off     lui     permet     de     monter     une     tournée     jusqu’en     juin     1996.     Peu     de     temps     après,     il    adapte    les    notes    de    service    de    l’immense    chef    de    troupe    Jean    Vilar    dans    Vilar    :    notes    de    service,    joué    très    symboliquement    au    théâtre    de    Suresnes,    puis    au    Théâtre    national    de    Chaillot.    En    1998,    il     crée     Pierre,     pour     mémoire    d’après     le     roman     d’Anne-‐Marie       Roy     qu’il     joue     dans     le     Off     et     au    Théâtre    de    la    Ville.    Son    goût    pour    des    textes    forts    le    pousse    vers    Le    Dernier    jour    d’un    condamné    de Victor Hugo    en    2002,    spectacle    choisi    par    l’Académie    de    Lille    comme    acte    artistique    d’ouverture    au    bicentenaire     de   la   naissance   de   l’écrivain. 
De retour à Avignon en 2005, il crée dans la salle du Petit Chien Le Cul de Judas 
dont l’adaptation à partir du roman d’Antonio Lobo Antunes sort un an plus tard dans la collection “Titres” des Éditions Christian Bourgois, après un nouveau succès a Avignon en 2006.
Parallèlement à la vie de sa compagnie, François Duval signe la mise en scène de la lecture-spectacle du Bartleby de Herman Melville donnée par Daniel Pennac.
En mai 2012 il créé Où j'ai laissé mon âme de Jérôme Ferrari, dont il signe l'adaptation, la mise en scène et l'interprétation qu'il crée à l'Aghja à Ajaccio, et qu'il reprend au Festival d'Avignon ainsi qu'en tournée.
dont l’adaptation à partir du roman d’Antonio Lobo Antunes sort un an plus tard dans la collection “Titres” des Éditions Christian Bourgois, après un nouveau succès a Avignon en 2006.
Parallèlement à la vie de sa compagnie, François Duval signe la mise en scène de la lecture-spectacle du Bartleby de Herman Melville donnée par Daniel Pennac.
En mai 2012 il créé Où j'ai laissé mon âme de Jérôme Ferrari, dont il signe l'adaptation, la mise en scène et l'interprétation qu'il crée à l'Aghja à Ajaccio, et qu'il reprend au Festival d'Avignon ainsi qu'en tournée.
Dossier  réalisé    par    Céline    Bouchard-‐Cadaugade    
|  Compagnie  Fortune Carrée  |  
 
Association loi 1901       
N° Siret :   400    549    150   00037   Code APE :   9001Z    
35  rue  Pierre  Nicole  75005  Paris    
francois.duval20@wanadoo.fr  
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FICHE  TECHNIQUE    PROVISOIRE    
CONTACTS  PERSONNEL  TECHNIQUE  DE  TOURNEE        
Régie  générale    tournée,    Lumière/Plateau:     Luc  DEGASSART   06    10    34    05    07    
Email    : lucdegassart@free.fr        
    
    
Montage 2 services maximum
1 régisseur son et lumière, Implantation du plan de feu, réglage et conduite.
Lumière
Jeu d’orgue à mémoire 24 circuits
Besoin de 2 pieds 6 pars CP 62,4 découpes type 614,1x2kw.
La compagnie vient avec des tubes Aric placés à l’avant scène.
Son
Diffusion : 4 enceintes passives type L-‐Acoustics, PS 10, PS 15 ou équivalentes identiques Amplification correspondante
La régie se situe de préférence en salle
Loge pour un comédien avec serviettes, bouteilles d’eau et des fruits si possible.
    
 
Texte Cahiers Théâtre Louvain 53
Adaptation et mise en scène
François Duval
CONDITIONS  GENERALES    
La       présente       fiche       technique       provisoire       peut       être       adaptée       (grande       adaptation       technique)       dans       la    mesure       du     possible     selon     les     capacités     techniques     du     théâtre     accueillant,     néanmoins,     nous     vous    remercions      de    prendre    contact     avec    le    régisseur     général    de    tournée    afin    de    vous    assurer     que    les    modifications      désirées    sont    envisageables    et    ne    nuisent    pas    au     bon     déroulement    du     spectacle.    La    présente    fiche    technique    fait    partie    intégrante    du    contrat.      
 
Durée  du    spectacle    :    1H       
Jauge  :    300  personnes      
Montage  :   2  services  avec  2 techniciens       
  
Plateau  (dimensions  souhaitées,  adaptable  si  besoin)  
     Ouverture  8m  minimum                                                        
                                                          
                                                        
Profondeur 6m Hauteur sous grill 5m
Pendrillonage à l’italienne souhaité ou murs nus dans des scènes restreintes.
Besoin d’une quinzaine de chaises qui seront réparties sur 4 rangée recouvertes d’un tissu blanc fourni par la compagnie.
Personnel et planning
Profondeur 6m Hauteur sous grill 5m
Pendrillonage à l’italienne souhaité ou murs nus dans des scènes restreintes.
Besoin d’une quinzaine de chaises qui seront réparties sur 4 rangée recouvertes d’un tissu blanc fourni par la compagnie.
Personnel et planning
Montage 2 services maximum
1 régisseur son et lumière, Implantation du plan de feu, réglage et conduite.
Lumière
Jeu d’orgue à mémoire 24 circuits
Besoin de 2 pieds 6 pars CP 62,4 découpes type 614,1x2kw.
La compagnie vient avec des tubes Aric placés à l’avant scène.
Son
Diffusion : 4 enceintes passives type L-‐Acoustics, PS 10, PS 15 ou équivalentes identiques Amplification correspondante
La régie se situe de préférence en salle
Loge pour un comédien avec serviettes, bouteilles d’eau et des fruits si possible.
Dossier de la version de 1996
 Texte Cahiers Théâtre Louvain 53
Adaptation et mise en scène
François Duval
avec Fred Personne
et 3 musiciens
Photos Jacques Polony
Dès le début du Festival d'Avignon en 1947, et plus tard au Théâtre National Populaire, Jean Vilar lui-même utilise le tableau de service comme un instrument de liaison, véritable moteur de l'entreprise. Ces feuillets, percés de trous d'épingles ou de punaises aux quatre coins, portent toute l'émotion, les joies, les colères, les lassitudes et les enthousiasmes d'une équipe d'hommes et de femmes partageant une aventure exceptionnelle.
Le spectacle a été joué 80 fois dans des lieux tels que :
Théâtre National de Chaillot, Scène Nationale d'Alençon, Scène Nationale L'Athanor (Albi), L'Hexagone (Meylan), Théâtre de Suresnes-Jean Vilar, Maison de la Culture de Loire-Atlantique (Nantes), Le Bateau Feu (Dunkerque) etc...
Ce spectacle a été enregistré pour les programmes de Radio France.
Presse
François Duval a eu la belle et paradoxale idée de faire entendre, sous les projecteurs, ces observations de coulisses (...) émouvant, simple, spartiate et très vilarien spectacle. 
Jérôme Garcin 
| LE NOUVEL OBSERVATEUR
Hommage pour hommage, on ne pouvait imaginer célébration de Vilar moins conventionnelle, plus chaleureuse que ce spectacle. 
Philippe Tesson | LE FIGARO MAGAZINE 
Tant de ferveur et de pudeur dans des mots si simples. Comme on aimerait que d'autres aujourd'hui les répètent après lui. 
Bernard Thomas 
| LE CANARD ENCHAINE 
Que d'émotion devant ce spectacle! Leçon de théâtre et de civisme, ce spectacle devrait faire le tour de nos grandes scènes nationales. 
Jean-Marc Stricker | FRANCE INTER 

