Le Cul de Judas





   Texte d'Antonio Lobo Antunes
   Traduction Pierre Léglise-Costa
   Editions Métailié

   Mise en scène, interprétation:        
   François Duval

   Lumière en Avignon 2006 
   Anne Vaglio
   Lumière en tournée Eric Pelladeau
   et Jérôme Jouvent
   Scénographie Charlotte Maurel
   Photos Jacques Polony  
   et Thierry Samuel



Le Cul de Judas est le récit ravageur de la guerre coloniale d'Angola, où fut envoyé comme médecin Antonio Lobo Antunes, figure majeure des lettres portugaises.
Au cours d'une nuit de drague et d'alcool, dans un bar improbable puis dans son appartement vide, un homme déraciné comme les G.I. rescapés du Vietnam, se délivre au cours d'un torrentiel monologue de sa «putain de guerre» devant une femme dont on ne saura rien, et qui personnifie peut-être Lisbonne et ses nuits aussi tristes que le coït qu'il imagine avec elle.

Un humour au napalm (produit qui servit aussi en Angola) sous-tend cette épopée lyrique ainsi qu'un amour pour l'Afrique «où il faisait bon naître avec le tournesol, le riz, le coton et les enfants dans un élan de geyser fumant et triomphant.»


«Je me suis levé pour aller voir la lune-pierre-ponce sur la plaine et soudain m'est venu à l'esprit le sourire de Gagarine à son retour. Quel sourire ferai-je en retournant chez moi? Ai-je demandé à haute voix?» 
Le Cul de Judas d'Antonio Lobo Antunes
(Editions Métailié)


Création Avignon 2005
Retour Avignon 2006
Ce spectacle a été repris à Paris, au Théâtre Marigny ainsi qu à la Maison de la Poésie et a fait l'objet d'une captation par France Télévisions, pour France Ô.

Le spectacle a été joué 104 fois dans des lieux tels que :
Festival d'Avignon 2005 et 2006 au Théâtre du Petit Chien, C.C.R DESNOS-Ris Orangis, Tournée CCAS 2005-2006, ECAM-Kremlin Bicêtre, Scène Conventionnée Terrasson, Scène Nationale Tulle, Théâtre des 4 Saisons Gradignan, Théâtre La Courrée-Collégien, Théâtre Le Moustier-Thorigny, Théâtrales Charles Dullin, Albi, Perpignan, Saintes, Seyssinet, Montélimar, Sèvres....



Presse


Le Cul de Judas, c'est le trou perdu en Angola où l'auteur durant 27 mois, de 71 à 73, a vécu une guerre néo-coloniale aussi absurde que l'actuelle guerre en Irak. De cette guerre d'Angola, le médecin militaire Lobo Antunes rentre déchiqueté jusqu'au plus profond de lui-même et chaque spectateur est une part de la belle inconnue anonyme et attentive à qui le narrateur se livre, délivré qu'il est par le whisky.
François Duval incarne avec pudeur et virtuosité ce récit sur le fil d'un humour toujours tangent à la mort. Pour Rodrigo Garcia, pour Lobo Antunes on a envie d'inventer un mot: mélancolironie.
Jean-Marc Stricker | FRANCE INTER


Monologue sobre de 1h30 dont les silences disent autant que les paroles.
Willem chroniques dessinées du 23 et 24 juillet 2005 | LIBERATION


Le seul grain de sa voix emporte là-bas, dans l'enfer des guerres de tous les temps, d'où l'âme humaine ne revient pas. Il délivre un témoignage exemplaire sur les traumatismes de la guerre, l'impossible retour à une humanité. (...) Totalement habité par le texte, François Duval fait de cette déambulation intérieure, teintés d'humour et de rage, un moment essentiel et bouleversant. 
| LE JOURNAL DU DIMANCHE


Quand la réalité dépasse la fiction: on ressort du spectacle (mais en est-ce vraiment un? le mot parait ici presque obscène) hébété, honteux. (...) François Duval s'est accaparé le récit à pleine chair et défend cette confession humble, anéantie, avec une douloureuse élégance.
Jean-Louis Chasles | LA MARSEILLAISE


Enveloppé dans une lumière d'un exceptionnel raffinement, l'acteur donne à ressentir la terreur moite qui règne sur le bourbier. Comme il traduit peu à peu l'insondable désespoir tapi derrière un cynisme ostentatoire. Le Cul de Judas combine la découverte d'un auteur, la cohérence d'une démarche et la qualité d'un interprète.
Michel Flandrin | FRANCE BLEU VAUCLUSE


Des tapis, une chaise, le jeu subtil de la lumière, François Duval a choisi épure et pudeur pour dire le drame, tirer la quintessence et la puissance du texte d'Antonio Lobo Antunes. Avec force, passion, engagement et maîtrise de son art de comédien.
André Morel | LE DAUPHINE LIBERE
 

Sur scène, François Duval, époustouflant. Il confère au personnage une dimension à la fois sensuelle et sauvage, d'un homme sombrant dans la folie mais pourtant lucide. Le Cul de Judas est l'adaptation du roman d'Antonio Lobo Antunes dont on apprécie la force d'écriture, qui parvient à mettre des mots sur l'indescriptible.
Stéphanie Pourquier | LA PROVENCE




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